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Publié par Scientifique

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Des chercheurs sont parvenus à expliquer comment les comètes, ces corps glacés, pouvaient contenir des matériaux qui ne se forment normalement qu'à de très hautes températures.


C'est en janvier 2006, au retour de la mission Stardust de la NASA que l'énigme est née. En analysant les échantillons de la comète Wild2 ramenés par les astronautes, les chercheurs se sont aperçus que celle-ci contenait des silicates cristallins et des CAIs (Calcium-Aluminium-rich Inclusions). Des minéraux dont la synthèse nécessite de très hautes températures. Or, on le sait depuis longtemps, les comètes sont des corps composés de glaces et de poussières qui se forment à des températures extrêmement faibles de l'ordre de -220 degrés Celsius. L'origine des minéraux formés à chaud restait donc un véritable mystère pour les chercheurs, du moins jusqu'ici.

 

En effet, plusieurs équipes de chercheurs du CNRS travaillant en collaboration ont réussi à élucider cette incompatibilité. Celle-ci s'explique par un phénomène physique bien particulier : la photophorèse. A la naissance du système solaire, les comètes se sont formées à partir du disque qui environnait le Soleil. Ce disque était alors constitué de grains solides baignant dans un gaz dilué qui laissait passer le rayonnement solaire. Sous l'effet des rayons, les grains présentaient ainsi une face "plus chaude" que l'autre. Selon l'exposition, les molécules de gaz à la surface des grains n'avaient alors pas le même comportement : du côté "soleil", elles étaient plus instables et se déplaçaient plus rapidement que du côté "froid". Un déséquilibre qui a progressivement éloigné les grains du Soleil.

 

"Grâce à des simulations numériques, les chercheurs ont vérifié ce phénomène de photophorèse. Ils ont démontré que les grains de silicates cristallins formés dans la partie interne et chaude du disque protoplanétaire à proximité du Soleil ont migré jusque dans sa partie externe et froide avant de prendre part à la formation des comètes", explique le CNRS dans un communiqué. Publiée ce mois-ci dans la revue Astronomy & Astrophysics, cette découverte pourrait également permettre de mieux comprendre les conditions de formation des planètes.

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