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Publié par Scientifique

http://img1.mxstatic.com/escargot/un-escargot-satsuma-caliginosa-qui-s-est-deja-separe-de-sa-queue-et-qui-tente-de-la-regenerer-credits-dr-masaki-hoso_54053_w460.jpg

 

Un scientifique a découvert une espèce d'escargot japonais capable de séparer la partie arrière de son corps et ainsi de s’auto-mutiler pour échapper aux prédateurs.


C'est un gastéropode doté d'une propriété remarquable qui vient d'être découvert. Masaki Hoso, un scientifique japonais membre de la Société du Japon pour la promotion de la science, vient en effet de démontrer que les capacités d’automutilation des animaux qui cherchent à échapper aux prédateurs ne sont pas réservées aux lézards, crabes ou vers de terre. Loin de là même puisqu'il semblerait que l'escargot "isshikimaimai" (Satsuma caliginosa caliginosa), qui vit dans les îles Ishigaki et Iriomote (archipel japonais d'Okinawa) possède aussi cette particularité.

 

Cette capacité d'autotomie, comme on l’appelle, a été découverte au hasard par M. Hoso alors que celui-ci avait l'habitude de nourrir des serpents avec ces petits gastéropodes. "On a observé que les isshikimaimai échappaient souvent à leur prédateur en détachant la partie arrière de leur corps", pouvant ainsi rentrer totalement à l'intérieur de leur coquille, le temps que la partie amputée repousse "au bout de quelques semaines", indique le scientifique sur son site internet. Pour confirmer ses observations, Masaki Hoso a mis la même variété de serpents mangeurs d'escargots en présence d’une autre espèce de gastéropodes. Mais ceux-ci se sont avérés bien moins doués que leurs congénères.

 

"Ces escargots ne pratiquent pas l'autotomie et ils ont tous été mangés", indique le scientifique cité par l'AFP. Pour lui, cette faculté, propre aux Satsuma caliginosa caliginosa est due à une lente adaptation permettant de se protéger de son prédateur naturel. Néanmoins, celle-ci n'est pas sans conséquence puisque les spécimens mettent tout de même un mois pour refaire pousser leur membre amputé. Les chercheurs ont ainsi observé que cette pratique était beaucoup plus fréquente chez les escargots âgés que chez les jeunes.

 

Reste désormais à découvrir la façon dont l'animal se sépare de la partie arrière de son corps. Car si la structure de la queue du lézard s'y prête facilement, par exemple, le mécanisme d'autotomie chez cet escargot demeure un mystère.

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