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Publié par Scientifique

Les personnes ayant subi des traumatismes dans l'enfance ont plus de risques que leurs télomères soient plus courts que la moyenne. Ces embouts « protecteurs » de l'ADN indiquent un vieillissement cellulaire lorsqu'ils raccourcissent.

Les traumatismes subis dans l'enfance peuvent-ils « fatiguer » nos cellules ? C'est ce que suggère une étude parue dans Proceedings of the National Academy of Sciences. Les chercheurs de l'université british Columbia à Vancouver (Canada) ont étudié le lien entre les traumatismes enfantins et la longueur des télomères, des éléments des chromosomes qui indiquent l'état de vieillissement de la cellule.

4600 personnes de plus de cinquante ans ont participé à l'étude Santé et Retraite réalisée aux Etats-Unis. Les scientifiques ont recensé les événements subis dans leur enfance, tels que la consommation abusive d'alcool ou de drogue des parents, les abus sexuels, les problèmes avec la justice, les redoublements ou encore les difficultés financières.

Résultat : les personnes ayant subi des situations stressantes lorsqu'elles étaient jeunes ont plus de risques (+11% par événement) que leurs télomères soient plus courts que la moyenne. Cela ne veut pas dire que toutes les personnes ayant subi un ou plusieurs événements traumatiques vont développer ce raccourcissement des télomères. Simplement que l'on retrouve cette association davantage que dans d'autres populations. Les chercheurs ont aussi remarqué que les stress sociaux et psychologiques étaient plus susceptibles de montrer des associations avec des télomères plus courts que les soucis financiers. Idem pour les événements affrontés dans l' enfance par rapport à ceux vécus à l'âge adulte.

Protéger les chromosomes du vieillissement

« Les télomères sont l'équivalent, pour les chromosomes, des renforts en plastique au bout des lacets. Ils les protègent de l'effilochage », explique Eli Puterman, directeur du laboratoire Fitness, Vieillissement et Stress de l'université canadienne. Les télomères empêchent en effet les chromosomes de se « détricoter », les prévenant ainsi du vieillissement et de la mort précoce. Si ceux-ci sont plus courts, ils jouent moins bien leur rôle et l'ADN est exposé plus rapidement.

Même si aucun lien de cause à effet ne peut être affirmé, les chercheurs pensent que les hormones libérées lors d'expériences stressantes pourraient provoquer l'usure des cellules, surtout si l'exposition au stress est répétée, chronique et intense. Le système physiologique affecté ne pourrait alors plus faire face aux facteurs de stress .

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