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Publié par Scientifique

Trouble du désir, absence d'orgasme... L'amplification du point G pourrait aider certaines femmes à retrouver le chemin du plaisir. Mais à qui s'adresse cette technique ? Comment se déroule-t-elle ?. Doctissimo fait le point en compagnie du Dr Marie-Claude Benattar, précurseur de cette technique en France.

 

Malgré un intérêt croissant, la médecine peine encore à aider les femmes souffrant de troubles sexuels. Parmi les solutions envisagées, l'amplification du point G connaît un retentissement croissant.

La prostate féminine au coeur du plaisir vaginal

Schématiquement, on distingue deux types d'orgasme, le clitoridien plus connu et le plus abordable et le vaginal plus méconnu mais plus intense. Ce dernier est principalement lié à la stimulation du point G ou plutôt de la "prostate féminine" dont les grandes dates débutent dès le XVII e siècle quand De Graaf décrit pour la première fois "un tissu glandulaire autour de l'urètre qui libère un liquide glaireux et rend la femme plus désirable par son odeur âcre et salée". Au XIX e siècle, le gynécologue américain Skene décrit ces structures comme des glandes qui portent encore son nom. Outre la découverte très controversée du point G par le scientifique allemand Von Gräffenberg dans les années 501, c'est très récemment en 1999 que Milan Zaviavic confirme, sur 200 autopsies, qu'il existe un tissu glandulaire péri-urétral chez 80 % des femmes et dont le marqueur est le PSA (le même que pour la prostate masculine) 2.

C'est ce tissu érectile situé le long de l'urètre qui est l'objet de toutes les attentions. Selon le Dr Benattar, "Suite à la baisse des hormones féminines, ce tissu rétrécit et la réponse sexuelle diminue au fil du temps. Les baisses de désir et de plaisir au fil du temps ont ainsi une origine biologique et anatomique". Pour y remédier, plusieurs médecins ont eu l'idée de réaliser une amplification de cette zone.

 

Comment dérider son point G ?

Chez des femmes victimes de troubles sexuels, la cause de leurs problèmes pourrait être une atrophie de leur prostate. Pour combler cette évolution, certains médecins ont pensé à "amplifier" cette zone en y injectant des produits plus ou moins absorbables. Comment déterminer les candidates à une telle technique ? "La principale indication thérapeutique reste le ressenti de la femme : baisse de sensations sexuelles, difficultés orgasmiques, perte de libido" déclare le Dr Benattar.

Initiées Outre-Atlantique par le Dr Matlock surnommé le Picasso du vagin, les injections sont en collagène prélevé chez les femmes, purifié puis réinjecté après qu'elle-même ait indiqué elle-même la zone la plus sensible de son vagin 3. En France, le Dr Benattar a opté pour une autre option : l'acide hyaluronique. "Largement utilisé en médecine esthétique et plus récemment contre l'incontinence féminine, ce produit peut être aisément injecté à travers la muqueuse dans la zone érectile autour de l'urètre sous anesthésie locale - application préalable d'un gel. Outre les précautions d'usage d'hygiène (la patiente se présente notamment épilée), ce geste peut être réalisé en une quinzaine de minutes" nous précise le Dr Benattar. "L'acide hyaluronique a une durée de vie limitée et n'a donc pas vocation à durer. Le but de ce traitement est de redécouvrir son corps en réactivant la sensibilité prostatique de la femme. Beaucoup ignorent encore l'orgasme vaginal. Cette amplification permet alors de réveiller cette zone endormie, et donc le réflexe d'orgasme. Une fois cette action initiée, il n'est plus nécessaire d'y recourir périodiquement". Cette intervention coûte en moyenne entre 500 et 1000 euros.

Injection dans le point G : une technique encore récente

La sphère des troubles sexuels féminins est longtemps restée un "continent noir" pour reprendre l'expression de Freud. Aux Etats-Unis, le succès et la médiatisation du Dr Matlock ont "suscité quelques vocations". Mais en France, très peu de praticiens recourent aujourd'hui à cette technique. Et bien peu de travaux scientifiques l'ont évaluée en détails. En France, le Dr Benattar est à l'origine de deux études. La première s'intéressait à une dizaine de femmes souffrant d'une baisse de désir et une difficulté à atteindre un orgasme (dont 8 ménopausées) 4. "Trois mois plus tard, une augmentation de l'excitabilité et de la sensation de plaisir était notée" déclare le Dr Benattar. Face au faible nombre de participantes et à l'absence de comparaison, cette étude constituait cependant plus un préambule qu'une réelle démonstration. La seconde étude conduite sur 30 femmes souffrant d'anorgasmie vaginale a tenté de comparer une injection d'acide hyaluronique et quelques mois plus tard une injection sans produit. La comparaison de la satisfaction des participantes après ces deux expériences (une véritable et une fausse injection) n'a pas été à la hauteur des espérances. Mais selon le Dr Benattar, "il s'agissait de cas difficiles, des femmes anorgasmiques depuis toujours. Mais si les résultats sont modestes, ils ne sont pas inintéressants puisque 9 femmes ont connu un changement positif vis-à-vis de l'orgasme vaginal. Un réveil à la sensibilité vaginale et une augmentation de la satisfaction sexuelle ont permis à plusieurs femmes de leur redonner confiance et de les mettre dans une nouvelle dynamique positive, changeant leur perception d'incapacité totale à une réelle prise de confiance en elle" 5.

Il semble aujourd'hui prématuré de considérer l'amplification du point G comme une solution miracle aux troubles sexuels. Cette technique pourrait constituer une nouvelle possibilité pour des femmes en détresse, à condition que demain, de plus amples études puissent assurer avec certitude qu'il s'agit là d'un effet physique et non d'un effet psychologique sur la libido. Mais dans un domaine de recherche largement neuf, cette possibilité apparaît déjà séduisante.

Ecrit par:

David Bême

 

 

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J
bonjour puis je avoir un contact avc vous car je suis en ap en seconde et le point g minteresse beaucoup. lhomme qui fait la video est tres attirant et tres beau. merci a vous bisous
Répondre
J
bonjour puis je avoir un contact avc vous car je suis en ap en seconde et le point g minteresse beaucoup. lhomme qui fait la video est tres attirant et tres beau. merci a vous bisous
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