Bioéthique, comment aller plus loin

Pour Vincent Bres, président de l’association Procréation médicalement anonyme, les personnes nées de dons doivent pouvoir connaître leur ascendance. La députée LREM Laurence Vanceunebrock-Mialon veut ouvrir la PMA à toutes les femmes.
Les états généraux de la bioéthique se sont ouverts le 18 janvier. C’est, tous les sept ans, l’occasion de faire évoluer la loi pour suivre au plus près les questions que posent les progrès scientifiques et les évolutions sociétales. Durant le premier semestre, des débats se dérouleront sur tout le territoire et aborderont les limites à fixer à l’intervention de la science sur le vivant.
Les sujets sont nombreux, souvent sensibles. Congélation des ovocytes, tests génétiques, anonymat des donneurs de gamètes, accès à la procréation médicalement assistée pour toutes ou grossesse pour autrui, les désaccords persistent avec les années. Beaucoup militent activement pour que la loi évolue. Pour Vincent Bres, président de l’association Procréation médicalement anonyme, les personnes nées de dons doivent pouvoir connaître leur ascendance. La députée LREM Laurence Vanceunebrock-Mialon veut ouvrir la PMA à toutes les femmes.
Des professionnels de la PMA persistent à nier aux personnes nées de dons le droit de connaître leur ascendance. Pour de mauvaises raisons (paternalisme, culture du secret), estime Vincent Bres, alors que des pays, comme la Suède ou l’Allemagne, ont assoupli leurs règles.
Plus de quarante ans après la création des Centres d’études et de conservation des œufs et du sperme humains (Cecos), ses responsables sortent à nouveau de leur réserve à l’occasion des révisions des lois de bioéthique pour s’opposer à toute évolution. Bien que les professionnels de la PMA soient de plus en plus nombreux - surtout parmi les jeunes générations - à être favorables au droit d’accès à leurs origines des personnes nées d’un don de gamètes, les responsables des Cecos continuent à s’y opposer de tout leur poids. Lire l'intégralité de l'article
La députée LREM a eu recours à la procréation médicalement assistée en Belgique. Elle veut inscrire dans la loi le droit pour toutes de devenir mères.
Pourquoi ouvrir la PMA à toutes les femmes ? Parce qu’aux frontispices de nos mairies on peut encore lire «Liberté, Egalité, Fraternité» et que, dans le cas bien précis de la procréation médicalement assistée, on ne peut pas encore parler d’«égalité». C’est la raison pour laquelle nous devons, nous, législateurs, faire en sorte que nos concitoyennes aient toutes les mêmes droits. Ni plus ni moins. Lire l'intégralité de l'article