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Publié par Scientifique

A Nantes, une start-up s’apprête à commercialiser un robot qui aide les petits malades à ne pas oublier leur traitement. En phase de test, il a remporté un très grand succès.

Mardi, c’était la Journée mondiale de l’asthme. Une maladie chronique qui touche 4 millions de personnes en France et un enfant sur dix : pas simple de leur faire prendre leur traitement quotidien. « Ils ne comprennent pas pourquoi il faut le prendre tous les jours, soupire Sandrine Bender, designer spécialisée en santé, elle-même asthmatique. Les parents oublient aussi parfois, ce qui génère du stress et de la tension entre eux… »

Pour que le quotidien de ces familles redevienne « plus apaisé », cette jeune femme de 26 ans a donc monté à Nantes (Loire-Atlantique), il y a trois ans, sa propre start-up. Elle s’est associée avec son frère aîné Frédéric (29 ans), docteur en pharmacie, et Alizée Gottardo (25 ans), une ingénieur rencontrée à l’occasion d’une formation sur les « objets connectés ». Le nom de son entreprise ? Meyko, comme celui du petit bonhomme bleu qui va aider les jeunes asthmatiques à penser à leur inhalateur.

Un moyen de dédramatiser la maladie

Haut d’une vingtaine de centimètres, ce petit robot semblable à un Barbapapa est en effet programmé pour connaître les heures de prise de traitement. Quand il est triste, cela signifie qu’il est l’heure de se soigner ; pour lui redonner le sourire, l’enfant doit alors prendre son inhalateur puis faire un câlin au robot !

 

« Meyko revalorise l’enfant : cela montre qu’on lui fait confiance pour s’occuper de ce personnage, comme d’un animal de compagnie, souligne la Nantaise. C’est aussi un moyen de dédramatiser et de parler différemment de la maladie : plutôt que de dire As-tu pris ton traitement ?, on peut lui demander Comment va Meyko ? »

«Les enfants ne voulaient pas le rendre»

Onze petits asthmatiques, âgés de 3 à 11 ans, ont ainsi pu tester en avant-première le prototype, ces derniers mois. Le succès a été tel que le lancement de la seconde phase de tests a pris du retard… « Les enfants ne voulaient pas rendre leur Meyko », sourit Sandrine Bender. « On a vu la différence : avant, Keliah n’y pensait pas, maintenant c’est elle qui réclame le médicament », confirme la maman de cette fillette de 4 ans.

Idem chez Julie, la mère d’une petite asthmatique de 7 ans. « Bérénice a compris l’intérêt du traitement, qu’elle le faisait pour elle-même. » « D’habitude c’est énervant de le faire, avec Meyko, c’est rigolo », s’exclame pour sa part Victor, 10 ans.

Le petit robot devrait ainsi être commercialisé d’ici la fin de l’année, au moins en ligne : la start-up est actuellement « en négociations avec plusieurs distributeurs » pour le vendre aussi dans les magasins. Son prix ? Autour de 120 €.

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