Meilleurs aliments pour soigner la thyroïde
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Crevettes, œufs, chocolat noir... Pour protéger sa thyroïde et permettre un fonctionnement thyroïdien optimal, on met au menu ces aliments riches en sélénium, en iode et en vitamine D.
La thyroïde est une petite glande en forme de papillon qui se trouve à la base du cou, devant la trachée et l'œsophage. Véritable "chef d'orchestre" de l'organisme, elle est chargée de réguler l'activité du cœur, des muscles, du système nerveux ou encore du tube digestif. La glande thyroïde intervient notamment dans le métabolisme de base (c'est-à-dire : dans le nombre de calories que le corps brûle au repos), la régulation thermique (c'est la thyroïde qui "règle" la température du corps), la fréquence cardiaque, le processus de digestion, le renouvellement osseux...
Pour maintenir un bon équilibre, certains gestes simples peuvent aider, à commencer par l'alimentation.
- Prenez des protéines tous les jours. Elles apportent le second précurseur direct des hormones thyroïdiennes : la tyrosine, qui est l'un des 22 acides aminés constituant les protéines.
- Tous les jours, des aliments riches en vitamine D. Cette dernière permet aux hormones thyroïdiennes d'entrer dans les cellules et donc d'exercer leur action.
- Du poisson, des coquillages et des crustacés deux fois par semaine. Car ils sont particulièrement gorgés d'iode, une substance qui entre dans la composition des hormones thyroïdiennes.
- Des fruits et légumes à tous les repas. Pour les minéraux et les vitamines nécessaires à une production optimale d'hormones thyroïdiennes actives.
Privilégier des aliments riches en iode, en sélénium et en vitamine D, trois éléments indispensables au bon fonctionnement thyroïdien, permet parfois d'éviter de prendre des médicaments.*
1/15 - La noix du Brésil
Une seule noix du Brésil contient 95 microgrammes de sélénium, un oligoélément antioxydant qui est essentiel à la fabrication des hormones thyroïdiennes. C'est plus que les 70 microgrammes quotidiens recommandés chez l'homme et que les 55 microgrammes quotidiens recommandés chez la femme ! Un "coup de pouce nutrition" à adopter sans tarder.
2/15 - Les oeufs
Les œufs (et, en particulier, le blanc d'œuf) contiennent de la tyrosine : cet acide aminé est nécessaire à la fabrication des hormones thyroïdiennes, donc au bon fonctionnement de la glande thyroïde. Mieux : dans le corps, la tyrosine est naturellement produite à partir de phénylalanine, un autre acide aminé... que l'on trouve aussi dans les œufs ! Ainsi, 100 g d'œuf contiennent 685 mg de phénylalanine et 502 mg de tyrosine.
3/15 - Les moules
100 g de moules contiennent 195 microgrammes d'iode, soit plus que les 150 microgrammes recommandés par jour chez l'adulte. Attention : si les algues sont hyper-riches en iode, leur consommation doit rester modérée car l'excès d'iode est aussi néfaste pour la thyroïde.
4/15 - Les lentilles
Lentilles, fèves, pois chiches, haricots... Les légumineuses sont riches en fer avec, en moyenne, 2,8 mg de fer pour 100 grammes. Or, le fer contribue à la synthèse des hormones thyroïdiennes en participant à l'activité enzymatique. Chez l'adulte, les médecins recommandent une consommation de 10 mg de fer par jour pour l'homme, et 16 à 20 mg pour la femme.
5/15 - Les laitages
Les yaourts nature sont une bonne source d'iode et en prenant du lait enrichi en vitamine D, dont la thyroïde a besoin pour bien fonctionner, vous évitez de souffrir d'éventuelles carences.
6/15 - Le champignon shiitaké
Le shiitake cuit et le shiitake séché sont d'excellentes sources de sélénium. Mais attention à ne pas le consommer cru.
7/15 - Les poissons gras
Les poissons gras (thon, sardine, maquereaux...) sont particulièrement riches en iode. Pensez à en mettre au menu au moins deux fois par semaine.
8/15 - Le foie
100 g de foie de porc apportent 18 mg de fer (soit plus que l'apport quotidien recommandé chez l'adulte), 100 g de foie de veau apportent 12 mg de zinc (soit la totalité de l'apport recommandé par jour chez l'adulte), tandis que 100 g de foie de bœuf ou de volaille couvrent largement l'apport quotidien recommandé en vitamines A et B2.
9/15 - Le chocolat noir
Le magnésium qu'il contient intervient dans les (nombreuses) réactions enzymatiques qui permettent le fonctionnement de la glande thyroïde. On le choisit idéalement super-concentré en cacao : 100 g de chocolat noir contiennent entre 150 mg et 400 mg de magnésium. Pour la femme, l'apport quotidien recommandé est de 360 mg.
10/15 - Les amandes
Voilà un en-cas peu calorique et sain : les amandes contiennent un taux intéressant de calcium, dont la carence peut favoriser un dérèglement de la glande thyroïde. Pour consommer les 1 g de calcium nécessaires par jour, il faudra manger 400 grammes d'amandes ou 100 grammes de comté ou 200 grammes de sardines !
11/15 - Les graines de courge
Ce super-aliment est riche en zinc : or, cet oligoélément antioxydant est indispensable au bon fonctionnement de la thyroïde et n'est pas stocké dans l'organisme. 100 grammes de graines de courge apportent 7,6 mg de zinc : l'apport quotidien recommandé chez l'adulte est de 15 mg. On peut aussi opter pour des graines de sésame avec les mêmes bienfaits.
12/15 - La levure de bière
Cet aliment (qui remplace facilement la levure chimique ou la levure de boulanger en sucré comme en salé) est hyper-riche en vitamines du groupe B, essentielles à la synthèse des hormones thyroïdiennes. Ainsi, 100 g de levure de bière renferment 12 mg de vitamine B1 et 38 mg de vitamine B3.
13/15 - L'huile de germe de blé
Facile à trouver en magasin bio, l'huile de germe de blé s'utilise principalement dans les assaisonnements ou comme complément alimentaire. Pour la thyroïde, c'est une alliée de taille puisqu'elle est riche en vitamine E (22 mg par cuillère à soupe, soit l'intégralité de l'apport quotidien recommandé chez l'adulte) et en zinc. Attention : cette huile contient du gluten.
14/15 - L'huile de foie de morue
Pour sa richesse en vitamine D3, bien sûr : l'huile de foie de morue en contient environ 150 µg par capsule de 500 mg. Et si vous appréciez le foie de morue en conserve, sachez qu'i est également riche en iode, essentielle au bon fonctionnement de la thyroïde.
15/15 - La mangue
La mangue permet de booster les thyroïdes fatiguées grâce à son apport en vitamine A.
Pourquoi prendre soin de la thyroïde ?
Quand la thyroïde s'emballe, on parle d'hyperthyroïdie. Cette pathologie (qui correspond donc à un hyper-fonctionnement de la glande) touche entre 5 et 20 personnes sur 1000, principalement des femmes âgées de 20 à 40 ans. L'hyperthyroïdie se caractérise par des palpitations cardiaques, des tremblements, un amaigrissement, une transpiration excessive, de la diarrhée et/ou par de l'hypertension artérielle.
A contrario, quand la thyroïde est paresseuse, on parle d'hypothyroïdie : cet hypo-fonctionnement de la glande se manifeste à travers une fatigue anormale, une frilosité, une dépression (ou des symptômes dépressifs), une peau et des cheveux secs, une constipation et/ou une prise de poids. En France, 5 % des femmes souffriraient d'hypothyroïdie : cette pathologie est plus fréquente après 50 ans.
Attention aux perturbateurs endocriniens
Pour prendre soin de sa thyroïde au quotidien, une alimentation saine et équilibrée est indispensable : il est préférable de choisir des aliments biologiques (les perturbateurs endocriniens, notamment, ont un impact néfaste sur la thyroïde), d'opter pour des cuissons douces (à la vapeur, au wok... pour préserver les nutriments) et d'éviter les sucres raffinés (qui perturbent le fonctionnement thyroïdien). En revanche, on supprime les aliments dits goitrogènes, c'est-à-dire qui inhibent la captation de l'iode par la glande thyroïde (choux, manioc, maïs...).
À noter : pour connaître la teneur des produits alimentaires en éléments bénéfiques pour la thyroïde (iode, sélénium, vitamine D...), se reporter à la table Ciqual de composition nutritionnelle des aliments élaborée par l'Anses et disponible sur son site : https://ciqual.anses.fr
Source : Soigner l'hypothyroïdie sans médicaments, Florence Müller, éd. Leduc.S