2001-2010, décennie des phénomènes climatiques extrêmes
La Terre a connu des "phénomènes climatiques extrêmes à fort impact" au cours de la décennie 2001-2010 sur fond de réchauffement mondial, déclare mercredi l'Organisation météorologique mondiale (OMM) dans un rapport.
"A l'exception de 2008, chacune des années de la décennie compte parmi les dix plus chaudes jamais enregistrées depuis le début des mesures systématiques en 1850, le record étant détenu par 2010", annonce l'OMM, qui précise que cela vaut aussi bien pour les températures relevées à la surface des terres que pour celles mesurées à la surface des océans.
"Faisant suite à une longue période caractérisée par un réchauffement prononcé du climat, cette décennie a vu plus de records nationaux de température battus que n'importe quelle autre décennie précédente", selon l'enquête intitulée "Le climat dans le monde (2001-2010), une décennie d'extrêmes climatiques".
Parmi les phénomènes climatiques extrêmes observés, l'OMM cite les vagues de chaleur qui se sont abattues sur l'Europe et la Fédération de Russie, l'ouragan Katrina en 2005 et le cyclone Nargis en 2008 qui ont balayé respectivement les Etats-Unis et la Birmanie, ou encore les inondations qui ont frappé le Pakistan en 2010.
Ces phénomènes s'expliquent en partie par la variabilité naturelle du climat, mais le rapport met également en évidence le rôle joué par la hausse des concentrations atmosphériques de gaz à effet de serre.
"Les concentrations croissantes de gaz à effet de serre, dont la spécificité est de piéger la chaleur, sont en train de transformer notre climat, avec les bouleversements que cela suppose pour l'environnement et les océans, qui absorbent à la fois le dioxyde de carbone et la chaleur", souligne le secrétaire général de l'OMM, Michel Jarraud.