Allergie aux pollens : des symptômes accrus à cause de la pollution
Redoutés par de nombreux allergiques, les pollens de bouleau sont arrivés. Mais gare aux symptômes qui risquent d’être encore plus redoutables, en raison des pics élevés de pollution.
Mauvaise nouvelle pour les personnes qui souffrent d’allergie : les pollens de bouleau sont arrivés sur tout le territoire, avec des risques considérés comme très élevés sur toute la moitié Est par le réseau national de surveillance aérobiologique (RNSA). Sur l’Ouest du territoire, ce risque est encore moyen.
En revanche, les personnes qui souffrent plutôt d’allergie aux pollens de peuplier, de frêne, de saule ou de charme, ont encore quelques jours de répit car ces arbres sont encore en période de pollinisation.
Pollens + pollution = allergie accrue
Autre mauvaise nouvelle : en raison des pics élevés de pollution atmosphériques enregistrés en ce moment, les pollens présents dans l’air risquent de provoquer des symptômes allergiques accrus. Les allergiques ne vont pas être à la fête car les pollens arrivent sur un terrain déjà sensibilisé par les microparticules fines présentes dans l’air. En accentuant l’irritation des muqueuses nasales ou oculaires, la pollution multiplie les effets de l’allergie.
En outre, la pollution a un second effet pervers car la forte présence d’oxyde de carbone dans l’air "booste" la production de pollen."Les grains de pollen sont non seulement plus nombreux mais ils sont aussi plus gros et plus allergisants" expliquait le Dr David Peden, professeur de pédiatrie en Caroline du Nord, lors du dernier épisode de pollution aux Etats-Unis.
En France, selon un rapport qui vient d'être publié par l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses), environ 30% de la population adulte et entre 7% et 20% des enfants seraient allergiques aux pollens de l’air.