«Animaux menacés en (n)ombre», un livre pour illustrer la disparition des espèces

Dans ce livre pour enfants, les espèces menacées dévoilent leur part d'ombre...

Designer de formation, Dimitri Delmas s’est lancé dans l’aventure d’un livre pour enfants il y a deux ans. Le sujet de son ouvrage: les espèces menacées de disparition, un thème «à la mode». Mais plutôt que de faire un récit moralisateur, Dimitri Delmas a choisi d’utiliser ses talents de graphiste pour toucher petits et grands.

«J’ai voulu faire un livre accessible au plus grand nombre, qui permette de se faire rapidement une idée du sujet, explique l’auteur de Animaux menacés en (n)ombre (éd.Actes Sud Junior). J’étais fasciné par les silhouettes d’animaux et j’ai voulu utiliser un jeu graphique pour montrer que derrière les espèces emblématiques, il y en avait plein d’autres à protéger.»

Derrière la silhouette de l’ours polaire ou de l’éléphant d’Afrique se cachent ainsi des espèces moins connues, comme le bouquetin d’Abyssinie ou le tapir, tous deux menacés de disparition.  «J’ai choisi des espèces totems mais aussi d’autres pour lesquelles les mesures de sauvegarde portent leurs fruits, l’idée n’étant pas de faire peur mais d’informer, explique Dimitri Delmas, qui a présenté l’ouvrage dans des classes de primaire très concernées par le sujet. Les enfants sont fascinés par les animaux et posent plein de questions. Souvent, ils sont choqués par le nombre de tigres ou de pandas qu’il reste dans la nature.»

Quand il était petit, Dimitri Delmas a été bercé par les aventures de Nicolas Hulot ou d’Haroun Tazieff. «Je me sens concerné par ces sujets, mais pas militant, précise-t-il. J’incite les enfants à demander des explications à leurs parents sur le livre, à lire des choses, et ensuite s’ils veulent agir à faire des stages nature ou adhérer à une association environnementale.» La caution scientifique de son livre lui a été apportée par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), qui tient à jour la fameuse liste rouge des espèces menacées. Mais pour Dimitri Delmas, l’important est surtout de rappeler «qu’il y a encore de l’espoir».