Après la réalité augmentée, la réalité diminuée !
Regardez bien le test de logiciel présenté dans cette vidéo: les utilisateurs font disparaître n’importe quel objet qui traîne sur leur bureau. Plus la peine de ranger nos affaires, il suffit de les effacer !! Bon, tout aura l’air propre seulement sur la vidéo, hein, le rêve s’arrête là.
La vidéo montre, en effet, une application de ce qu’on appelle la « réalité diminuée » – une drôle de variante de la réalité augmentée dont on vous a souvent parlé dans SVJ (voir le n°223, avril 2008).
La recherche dans ce domaine a commencé il y a 30 ans et depuis quelques années, la puissance de calcul des derniers appareils mobiles (smartphones, par exemple) est suffisante pour rendre possible cette expérience à tout le monde. « Nous avons besoin de deux algorithmes, explique Jan Herling, chercheur à l’Université d’Illmenau (Allemagne), au département des Mondes Virtuels. Le premier algorithme permet de « tracer » l’objet intrus sur les images filmées par l’utilisateur d’un smartphone. Ensuite, grâce à un deuxième algorithme, la zone de détection, couvrant l’objet indésirable, est remplacé par une image correspondant à l’arrière plan de l’objet gommé.»
Et la réalité diminuée, ce n’est pas qu’un gag! Elle pourrait trouver de multiples applications dans des films, à la télévision ou au cinéma. Imaginez : on tourne un péplum, et en visionnant la scène on se rend compte que l’acteur porte une montre (ne riez pas, c’est déjà arrivé, dans le film Ben Hur, par exemple): grâce à la réalité diminuée, on efface cet anachronisme gênant !
Dans la vie de tous les jours, l’équipe de Jan Herling, a imaginé quelques applications pour nous simplifier la vie. « Vous voulez acheter de nouveaux meubles pour votre salon, et vous voulez savoir si le nouveau mobilier correspond à votre environnement ? Pas de problème : vous prenez votre téléphone mobile et lancez une application pour vous aider à décider quels objets acheter. Vous sélectionnez vos vieux meubles indésirables sur l’écran du téléphone et vous les enlevez en direct. Ensuite, vous ajoutez de nouveaux meubles virtuels, changez les couleurs et les dimensions pour qu’ils entrent dans votre pièce. Vous pouvez alors librement vous déplacer dans votre « nouveau salon » et vous décidez ainsi si vous le voulez ou non … » Nous, on trouve ça extra, pas vous ?
PAR
MARIE KOENIG http://www.labosvj.fr