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Publié par Scientifique

http://s1.lemde.fr/image/2010/01/21/534x267/1295013_3_082e_huit-pays-recoivent-un-carton-jaune-de-la_41aa2961509e644209c4fa679190ef36.jpg

 

Afin de lutter contre la pêche pirate, la Commission européenne vient de rendre public, jeudi 15 novembre, comme elle s'y était engagée, le nom des huit Etats qu'elle accuse de tolérer ces pratiques condamnables.

Belize, Cambodge, Fidji, Guinée, Panama, Sri Lanka, Togo, Vanuatu sont donc officiellement "avertis qu'ils risquent d'être considérés comme des pays non coopératifs." Cela signifie qu'à terme, les pêches en provenance de ces pays pourraient se voir interdire l'accès au marché européen.

Ce rappel à l'ordre est une première internationale. Il suit une longue période de dialogue informel entre Bruxelles et les huit pays en question.

 

Encore ne s'agit-il que d'une première étape. Ce n'est pas une liste noire, mais un carton jaune qui leur est adressé, précise Maria Damanaki, commissaire chargée de ces dossiers. Bruxelles leur laisse en effet "un temps raisonnable" pour qu'ils redressent la situation, tout en proposant ses services à chacun d'eux.

Reste que l'Union européenne leur demande expressément de renforcer leur arsenal législatif et de fournir des efforts de contrôle à l'encontre des pêches illégales et clandestines.

 

 DONNER LE NOM DES BATEAUX

Du côté des parlementaires européens, le député écologiste Jean-Paul Besset s'est félicité de cette publication, mais a appelé la Commission à élargir ses remontrances à de nombreux autres pays, complices ou acteurs, de la pêche pirate, ainsi qu'à compléter sa liste par les noms des bateaux impliqués. En outre, "des compagnies de pêche européennes battant pavillon dans les pays identifiés dans cette liste noire ou qui exploitent les eaux de ces mêmes pays échappent à la réglementation européenne", note Jean-Paul Besset.

 

Sur la totalité des produits de la mer importés dans l'Union européenne, 16 % relèvent de la pêche illégale, selon des estimations du Parlement européen. Dans le monde, chaque année, ce secteur représente 11 à 26 millions de tonnes de poissons et crustacés, ce qui correspond approximativement à un marché de 10 milliards de dollars par an, soit un cinquième de la valeur globale de la pêche mondiale, selon les services de la Commission européenne.

 

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