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Publié par Scientifique

http://s2.lemde.fr/image/2012/05/12/540x270/1700309_3_ddaa_le-dirigeable-du-projet-pegasos-va-survoler-le_486cb275d0e24139ce8de6f3d4d2dd74.jpg

 

Des scientifiques vont survoler pendant vingt semaines le ciel européen, à bord d'un dirigeable équipé de matériel d'analyse. Cette campagne d'études, lancée le 4 mai dernier en Allemagne, s'inscrit dans le projet Pegasos (Pan-European Gas-AeroSOls-climate interaction Study) financé par la Commission Européenne et impliquant 16 états dont la France.

 

Objectif du survol ? Comprendre les rapports exacts entre qualité de l'air et changement climatique, jusqu'ici encore très imprécis.

 

Le zeppelin naviguera au plus bas dans l'atmosphère, entre un et deux kilomètres d'altitude. Pour effectuer les mesures, il alternera notamment des ascensions et descentes verticales. " Le dirigeable a l'avantage d'avancer lentement, permettant de suivre les masses d'air ", explique Christian George, directeur de recherche à l'Institut de recherches sur la catalyse et l'environnement de Lyon (IRCELYON), l'un des laboratoires du CNRS partenaires.

 

Les relevés à bord porteront entre autres sur la capacité oxydante de l'atmosphère ou sur la présence d'aérosols. Ces résultats seront comparés avec des mesures effectuées en simultané au sol. Un croisement de données qui devrait permettre de " mieux décrire les panaches de pollution présents au-dessus de l'Europe ", insiste le CNRS.

 

Le dirigeable traversera le sud-est de la France début juillet, avec une halte à Lyon. Le passage dans la vallée du Rhône rentre dans une logique de diversification des territoires étudiés, l'une des clefs de la campagne. " A Lyon, il y a un profil intéressant avec une industrie chimique relativement marquée, ou encore une dynamique des vents particulière sur toute la vallée ", poursuit Christian George.

 

Les conclusions de cette campagne, unique en son genre, devraient fournir des préconisations pour de futures réglementations européennes et aider à l'amélioration des outils de simulation de qualité de l'air.

 

 

Guillaume Faure

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