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Publié par Scientifique

http://www.lepoint.fr/images/2012/03/30/hkg-541356-jpg_371178.JPG

 

Deux études scientifiques apportent des réponses sur les causes du déclin des insectes pollinisateurs. Le Cruiser OSR est mis en cause.

Un pesticide très utilisé dans le monde depuis les années 1990 est nuisible aux bourdons et aux abeilles, des pollinisateurs de cultures importantes pour l'alimentation humaine, révèlent deux études - française et britannique - publiées dans la revue américaine Science datée du 30 mars. Ces insectes connaissent depuis quelques années une importante dépopulation, notamment en Europe et aux États-Unis, et les entomologistes avancent différentes hypothèses, dont celle des pesticides, pour expliquer le phénomène.

L'équipe française, menée par Mickaël Henry de l'Institut national pour la recherche agronomique (Inra) à Avignon, a placé une puce électronique sur des abeilles afin de suivre leurs allées et venues. Elle a ensuite donné à certaines d'entre elles une dose de thiamethoxam (famille des néonicotinoïde) et constaté qu'elles avaient du mal à retrouver leur ruche - le pesticide interférant avec leur système cérébral de géolocalisation -, ce qui a entraîné la mort d'un grand nombre d'entre elles.

Une fois cette mortalité prise en compte, un modèle mathématique a prédit que les populations d'abeilles exposées au pesticide chutaient à un niveau ne permettant plus leur rétablissement.

Moins de reines, moins de colonies

Dans le cadre de la recherche britannique, menée par Penelope Whitehorn de l'université de Stirling, des colonies de jeunes bourdons ont été exposées à de faibles taux d'un pesticide néonicotinoïde appelé imidaclopride. Ces doses étaient comparables à celles auxquelles elles sont exposées dans la nature. Les chercheurs ont placé les colonies dans un terrain clos où les bourdons ont pu s'alimenter pendant six semaines dans des conditions normales. Au début et à la fin de l'expérience, les nids ont été pesés. Les chercheurs ont constaté que les colonies exposées à l'imidaclopride avaient pris moins de poids comparé aux colonies de contrôle, laissant penser que ces bourdons s'étaient moins nourris.

À la fin de l'expérience, ces colonies étaient de huit à douze pour cent plus petites en moyenne que celles non exposées au pesticide et avaient produit 85 % de reines en moins, soit autant de colonies de moins l'année suivante.

 

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