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Publié par Scientifique

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Une nouvelle étude parue vendredi dans la revue Science, explique comment les fleurs communiquent avec les bourdons au moyen de signaux électriques que les insectes se font un plaisir de recevoir.


Les fleurs ont beau être silencieuses, cela ne signifie pas pour autant qu’elles négligent leur manière de communiquer. Couleur, forme, texture, parfum… Tout est bon pour signaler leur présence auprès des insectes pollinisateurs et d’autres espèces, y compris les humains. Toutefois, une nouvelle étude menée par des chercheurs de l'université de Bristol, met en évidence une stratégie insoupçonnée jusqu’à présent, à savoir l’utilisation des champs électriques naturels pour informer sur la qualité du nectar.

 

Cette modalité est notamment perçue par les bourdons, Bombus terrestris, qui l’utilisent pour se déplacer et butiner au sein d’un massif. Il est reconnu depuis longtemps, que les insectes volants sont chargés positivement tandis que les fleurs présentent un potentiel électrique négatif. Cette différence de charge, a été expliquée pendant des décennies comme le facteur favorisant le transfert du pollen. La localisation, a quant à elle été mise de côté.

 

Pour mettre en évidence cette réalité, les biologistes, ont tout d’abord effectué une série de mesure sur des pétunias placés avec des bourdons en liberté à l’intérieur d’une enceinte protégée. Leurs résultats, publiés aujourd’hui dans l’édition en ligne de la revue Science, indiquent que lorsqu’une fleur reçoit la visite d’un bourdon, celle-ci subit une décharge d’environ 25 millivolts pendant plus d’une minute. La modification du champ débute, même si le pollinisateur est en vol, par l’intermédiaire d’inductions électrostatiques.

 

Une préférence pour les fleurs chargées électriquement

Dans un second temps, les chercheurs ont tenté de savoir si la modification du champ électrique permettait d’indiquer aux autres insectes que la fleur avait déjà été butinée. Pour ce faire, des modèles artificielles ont été créés. Une partie des fausse fleurs contenaient du sucrose et présentaient une charge continue de 30 volt, les autres au contraire disposaient d’une solution amères et un potentiel électrique de 0 volt (relié à la terre).

 

Placées indéfiniment dans l’enceinte avec les bourdons, les chercheurs ont observé une notable préférence des insectes pour le premier groupe dont davantage de fleurs se sont fait butiner. En revanche, lorsque les deux groupes étaient reliés à la terre, aucune différence n’a été relevée. Selon Daniel Robert, auteur principal de l’étude, la modification des champs électriques peut être considéré comme un "canal de communication qui informe les pollinisateurs sur l'état honnête du précieux nectar de la fleur".

 

Cité par la BBC, il conclut: "La co-évolution entre les fleurs et les pollinisateurs a une longue et bénéfique histoire, alors peut-être que ce n'est pas tout à fait surprenant que l'on découvre encore aujourd'hui comment leur communication est remarquablement sophistiquée".

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