Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Publié par Scientifique

http://www.slate.fr/sites/default/files/imagecache/node-lien/sommeil2.jpg

 

«Pourquoi certaines nuits le bruissement des draps suffit à vous réveiller alors que d'autres, même votre réveil ne parvient pas à vous sortir du lit?» D'après une nouvelle étude, le responsable de ces troubles du sommeil serait le rythme alpha, un rythme cérébral, c'est-à-dire une oscillation électroencéphalographique (EEG) résultant de l'activité électrique du cerveau, explique Sciencemag.

 

Malgré des décennies de tests sur des cobayes en laboratoire, le sommeil reste un phénomène fondamentalement mystérieux, souligne le Daily Beast. Mais les chercheurs semblent avoir déniché un nouvel indice qui nous permettrait de comprendre pourquoi certains d'entre nous se réveillent en plein coeur de la nuit, et de soigner ces troubles du sommeil.

La nouvelle étude met l'accent sur un rythme célébral particulier, le rythme alpha, qui prédit à quel degré nous somme susceptibles de souffrir d'interruptions de sommeil. Normalement, c'est quand le cerveau est éveillé et décontracté que se manifeste le rythme alpha. Scott McKinney, qui a dirigé les recherches, a travaillé avec son équipe sur ce rythme alpha chez des patients en train de dormir.

«Nous savons qu'il y a des fois où le sommeil est fragile, et d'autres où il est plus stable, explique Scott McKinney. Nous voulions donc être capables de déduire, à partir des EEG, un indicateur fiable de la profondeur du sommeil et essayer de comprendre ce que cela signifie 

Pour ce faire, Kinney et son équipe ont passé plusieurs nuits avec 13 personnes en bonne santé. Quand les oscillations électroencéphalographiques des patients montraient qu'ils dormaient profondément, les chercheurs faisaient intervenir une variété de sons, comme le son d'un réacteur ou celui d'une machine à glace. Les sons commençaient doucement, à peu près à 40 décibels, puis les chercheurs les augmentaient graduellement, jusqu'à ce que les EEG des patients atteignent un pic, signe que le sommeil est interrompu.

McKinney et ses collègues se sont ainsi rendus compte que plus l'activité alpha est importante chez le sujet au moment où on lui fait entendre des sons, plus il est susceptible de se réveiller.

«Les moments d'une intense activité alpha correspondent à une forte vulnérabilité envers les sons, explique McKinney. Et inversement, les moments d'une activité alpha réduite correspondent à un sommeil plus profond

Cela ne signifie pas que tous les insomniaques ont une activité alpha plus importante que les autres personnes. Il semblerait pourtant que les personnes qui ont une activité alpha plus intense sont plus susceptibles de se réveiller. Mais la capacité à s'endormir pourrait dépendre de complètement autre chose.

Cette enquête pourrait conduire à un changement dans la façon dont on soigne les troubles du sommeil. Une avancée importante en France? Selon une étude menée par l'Institut national du sommeil et de la vigilance (INSV) et la MGEN, publiée par le Parisien, près d'un Français sur cinq (19%) ressent des difficultés à se maintenir éveillé durant la journée, et ce, au moins trois fois par semaine. Et parmi ces somnolents, 7% peuvent même s'endormir dans la journée sans pouvoir résister.

 

Photo: Gustave Courbet, Schlafende Spinnerin, wikimedia.

 

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article