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Publié par Scientifique

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AVIS D'EXPERT - Le diagnostic de la cervicarthrose repose sur un interrogatoire détaillé.

La cervicarthrose, ou arthrose cervicale, est une pathologie dégénérative donc liée au vieillissement. La pathologie de la cervicarthrose est responsable de douleurs cervicales isolées (cervicalgies) ou associées à des douleurs brachiales (névralgies cervico-brachiales).

 

Toute lésion articulaire cervicale provoque une contracture musculaire génératrice de douleurs et qui est la source d'entretien de la lésion initiale. Le diagnostic repose sur un interrogatoire détaillé. On s'attache à faire préciser des signes importants permettant d'éliminer des diagnostics plus graves de cervicalgies secondaires à une pathologie inflammatoire ou tumorale.

 

L'examen physique se décline en plusieurs étapes. Un examen palpatoire du rachis cervical et l'analyse de ses mobilités sont nécessaires. Il est obligatoire d'y associer un examen physique des épaules, du rachis thoracique et neurologique des membres supérieurs. Les examens complémentaires sont orientés par la suspicion clinique, mais il est habituel de disposer de radiographies standards (face, profil et trois quarts) en premier lieu. En cas de doute sur une cervicalgie secondaire, un examen biologique peut être prescrit. Il faut toujours éliminer un diagnostic de cervicalgies secondaires avant de conclure au diagnostic de cervicalgie commune.

 

Le traitement fait appel à des mesures simples et conservatrices dans la plupart des cas. La phase initiale douloureuse peut être soulagée par des antalgiques de niveau adapté à l'évaluation visuelle de la douleur. Ils seront associés, en l'absence de contre-indication, à un anti-inflammatoire stéroïdien et à un myorelaxant. Le port d'un collier mousse peut soulager le patient.

 

Des mesures physiques peuvent venir en complément de traitement. La mésothérapie et l'acupuncture traitent efficacement les douleurs référées dans le territoire des branches nerveuses postérieures. Le recours à la kinésithérapie est souvent associé en première intention au traitement médicamenteux.

 

Un traitement de fond permet d'éviter les récidives précoces. Il est basé sur la rééducation musculaire et des mobilisations infradouloureuses. Le patient devra profiter de cette phase pour apprendre les bons gestes d'économie du rachis cervical, de prévention des récidives et d'entretien quotidien.

Névralgies cervico-brachiales

En ce qui concerne les névralgies cervico-brachiales, ce sont des douleurs qui naissent du cou et irradient selon un territoire précis dans le (ou les) membre(s) supérieur(s). Au niveau cervical, on distingue deux causes de compression nerveuse d'origine dégénérative: la hernie discale molle et la compression ostéophytique.

 

La présentation clinique associe classiquement une diminution des mobilités cervicales et une douleur de trajet radiculaire précis se terminant dans les doigts. La douleur a souvent un horaire inflammatoire. Le bilan complémentaire associe des radiographies standards en première intention, mais l'examen fondamental est l'imagerie par résonance magnétique (IRM). L'électromyogramme (EMG) permet une approche qualitative et quantitative de la lésion radiculaire, mais, surtout, permet de différencier les névralgies cervico-brachiales des syndromes canalaires, comme le canal carpien par exemple.

 

Le traitement conservateur est toujours de mise en première intention en dehors des situations d'urgence tel qu'un déficit moteur. Associée au traitement médicamenteux identique à celui des cervicalgies, la rééducation par tractions axiales et physiothérapie antalgique est indiquée. Près de 80 % des névralgies d'origine cervicale sont vaincues par un traitement conservateur en 6 semaines.

 

En cas d'échec, on peut proposer un traitement chirurgical. Les indications chirurgicales se justifient en cas de déficit moteur, d'échec du traitement conservateur bien conduit et surtout d'une bonne corrélation radioclinique.

Les techniques chirurgicales varient selon les habitudes du chirurgien et l'étendue des lésions. La majorité des problèmes pourront être réglés par voie d'abord antérieure. L'indication varie entre arthrodèse intersomatique (par cage et greffon osseux) et prothèse totale de disque cervical. La première technique consiste à remplacer le disque malade par une cage servant à faire fusionner les deux corps vertébraux. La deuxième a le même objectif, mais en conservant la mobilité intervertébrale.

 

 

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S
<br /> Une publication très intéressante !<br /> <br /> <br /> Il est si important de se documenter sur cette maladie agaçante qui ne cesse de se propager dans notre société, et dans le monde entier.<br /> <br /> <br /> Bonne continuation et prompt rétablissement pour les personnes malades.<br /> <br /> <br />  <br />
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