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Publié par Scientifique

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1. Un usage encore peu répandu en France

ZoomQui sait qu’il est possible de gagner de l’argent avec son vieux mobile qui traine au fond de son tiroir ? Pourtant, il existe une multitude d’entreprises proposant de racheter nos vieux téléphones portables. La revente de son mobile peut rapporter de quelques euros à 350 €, mais aussi financer des projets humanitaires et participer au développement durable.

Pas facile non plus pour certains de se défaire de son ancien portable. Pour des raisons d’affect, beaucoup souhaitent garder les SMS qu’il contient. D’autres ne savent pas comment effacer son contenu et ont peur de voir leurs données personnelles fouillées. Le rachat de mobile est donc encore méconnu en France, mais dispose pourtant d’un potentiel énorme.

70 millions de mobiles dans les tiroirs des Français

On estime à 70 millions de mobiles le stock entreposé dans les tiroirs des Français. Avec les renouvellements proposés par les opérateurs, ce chiffre croît de 20 millions d’exemplaires par an. Certains acteurs comme Bouygues Telecom y sont venus relativement tôt. « Nous avons lancé notre service en 2005 grâce à l’aide d’un prestataire britannique, fin 2008 nous collections environ 10 000 mobiles par mois », explique Pascale Auguste-Moyon, responsable de l’environnement et du développement durable de l’opérateur.

Orange assure avoir collecté à lui seul en 2010, 300 000 téléphones, un chiffre en hausse de 54 % par rapport à 2009. Renaud Kayanakis, fondateur du site spécialisé Mobiliorama, explique que « le marché britannique, très à la pointe sur ce secteur, est estimé à 80 millions d’euros ». Le réservoir de clients est donc énorme et la concurrence logiquement très forte. En 2011, Renaud Kayanakis évalue que « 500 000 mobiles leur seront revendus par leurs propriétaires ».

 

2. Combien puis-je revendre mon téléphone ?

ZoomLes prix sont très variables de site en site. Cela s’explique relativement facilement. Tout d'abord, les débouchés ne sont pas les mêmes selon les acteurs comme nous le verrons un peu plus loin. Surtout, les cours peuvent varier d’un modèle à l’autre selon les demandes de leurs acheteurs. On s’aperçoit ainsi que pour certains exemplaires le prix peut varier du simple au double selon le repreneur.

Sur trois des téléphones les plus vendus ces dernières années, on constate que les prix sont très fluctuants, mis à part le N95, dont la fourchette se situe entre 42 et 52 euros. Celle des prix du Galaxy S de Samsung, l’un des téléphones Android les plus vendus en France, est bien plus large : de 105 à 205 euros. Pour profiter de ces prix, le téléphone doit être en bon état, fonctionner et être fourni avec ses accessoires, notamment le chargeur.

  • iPhone 4 32 Go

Fonebank : 250 €
Love2recycle : 350 €
Mister Reprise : 350 €
Mobilorama : 294 €
MonExTel : 330 €
Recyclez-moi : 311 €

  • Samsung Galaxy S

Fonebank : 150 €
Love2recycle : 180 €
Mister Reprise : 105 €
Mobilorama : 155 €
MonExTel : 162 €
Recyclez-moi : 205 €

  • Nokia N95

Fonebank : 50 €
Love2recycle : 44 €
Mister Reprise : 42 €
Mobilorama : 44 €
MonExTel : 51 €
Recyclez-moi : 52 €

Chez les opérateurs, il est en général possible d’utiliser le montant en bon d’achat directement en boutique le jour de restitution du mobile : « Dans les Clubs Bouygues Telecom, il est possible de profiter de ce système, sur notre site Internet l’argent est viré directement au client ou est versé à une association en fonction du choix du client », explique Pascale Auguste-Moyon.

 

3. Que deviennent les téléphones récupérés ?

ZoomPlusieurs solutions sont possibles. Deux principes co-existent : le recyclage des pièces détachées ou le reconditionnement pour une remise sur le marché.

D’après Renaud Kayanakis de Mobilorama « 80 % de nos portables partent à Hong Kong ou Dubaï qui sont les deux plateformes mondiales principales de retraitement des mobiles. » Trois possibilités leur sont ensuite offertes : être démontés pour récupérer les composants et les matières recyclables, être envoyé principalement sur le marché de l’occasion indien pour les modèles d’entrée et de milieu de gamme ou directement en Europe pour les mobiles haut de gamme, notamment en Espagne ou les téléphones d’occasion sont très prisés.

D’autres entreprises comme MonExTel ont choisi la France pour s’occuper de ses portables. « Ce sont deux centres basés à Rouen et Caen qui s’occupent du tri et du reconditionnement des mobiles. Le premier emploie des handicapés et le second des personnes en réinsertion. Les téléphones reconditionnés sont ensuite revendus sur les marchés français, du Maghreb, d’Afrique, du Moyen-Orient ou d’Asie. »

Une image responsable et solidaire pour les opérateurs

Pour Bouygues Telecom, le devenir des mobiles était essentiel : « à partir de 2008 nous avons changé de prestataire pour nous tourner vers les Ateliers du Bocage, une entreprise de réinsertion qui dirige ensuite les mobiles vers les communautés d’Emmaüs. Depuis, nous utilisons également les services de MonExTel qui est une entreprise incubée par Bouygues Telecom », explique Pascale Auguste-Moyon.

Les Ateliers du Bocage sont également le partenaire privilégié d’Orange. Selon l’opérateur « 20 % des mobiles peuvent être réutilisés. Reconditionnés, ils sont revendus dans des pays à faible pouvoir d’achat, notamment en Afrique. Les 80 % restant sont inutilisables et remis à l’éco-organisme Ecosystèmes qui se charge de les diriger vers des filières de recyclage en Europe ». De son côté, SFR s’est tourné vers le prestataire Love2Recycle, l’un des acteurs principaux du marché, et verse une partie de la somme issue de la revente à deux associations.

 

4. Différents modèles de rétribution

ZoomLes opérateurs et leurs partenaires misent donc beaucoup sur l’image écologique et responsable renvoyée par la collecte et le retraitement des mobiles. Non seulement par la seconde vie du mobile, mais aussi par la possibilité de faire don de la somme proposée.

Comme on l’a vu précédemment, les montants de reprise des téléphones portables sont très hétérogènes, mais leur rétribution aussi. On peut en effet choisir d’encaisser tout simplement le virement (pour par exemple financer l’achat d’un nouveau mobile), mais aussi de reverser son montant à des associations. Mobilorama propose le choix : « Nos clients peuvent choisir d’encaisser du cash ou alors de donner l’intégralité de la somme à Médecins du Monde », explique Renaud Kayanakis.

De bonnes actions à la pelle

C’est en revanche le modèle exclusif de MonExTel qui propose seulement de reverser le prix d’achat du portable à une association. Mais cet acteur laisse quant à lui le choix entre soixante-seize d’entre elles, d’Amnesty International à Vaincre l’autisme en passant par Urgence Afrique. Un tel don est même déductible de ses impôts à partir de 3,05 €. Dans ce cas de figure, un reçu fiscal vous sera envoyé par le repreneur pour justifier de la somme lors de sa déclaration de revenus.

Du 31 mars au 2 avril prochain, Orange met en place dans ses boutiques une opération en partenariat avec les Ateliers du Bocage, Emmaüs International et le WWF France visant à récupérer 100 000 portables en 3 jours. Elle permettra aussi de financer l’ouverture de centres de collecte de déchets mobiles en Afrique comme ceux ouverts en 2010 et 2011 au Burkina Faso et au Bénin.

 

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M
<br /> <br /> Merci pour votre article comparatif en recyclage. Les opérateurs offrent en effet des reprises à valoir en bons d'achats. Votre article permet de recycler son mobile en toute indépendance, au<br /> libre choix du visiteur.<br /> <br /> <br /> Bien cordialement,<br /> <br /> <br /> http://www.mister-reprise.com/<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br />
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