Une heure de lumière en moins pour la planète
Cette nuit, comme tous les ans à la même période depuis 1980, nous perdons une heure de sommeil (Petit rappel à l’usage de ceux qui ont du mal avec les horaires : il faut avancer ses montres et horloges d'une heure, car dimanche à 2h, il sera alors 3h) mais nous gagnons une heure de soleil en plus.
La mesure a et fait toujours, depuis son entrée en vigueur, débat. Avec des anti et des pros aux idées bien arrêtées — et encore les vaches laitières ne donnent pas leur avis. Mis en place après le choc pétrolier pour économiser l’énergie, certains détracteurs qu’il n’a jamais rendu les services qu’il devait rendre. L’Union européenne a d’ailleurs jugé ces économies «difficiles à déterminer, et, en tout cas, relativement limitées.»
Du côté de ses promoteurs, on estime que cette mesure trouve un nouvel écho dans la sensibilisation actuelle aux dangers du réchauffement climatique. En mars 2010, l’Agence de l'Environnement et de la Maîtrise de l'Energie (Ademe), estimait en revanche que «le gain sur l’éclairage obtenu grâce au changement d’heure est de l’ordre de 440 GWh, soit l’équivalent de la consommation en éclairage d’environ 800 000 ménages. Grâce à ces économies, l’émission de 44 000 tonnes de CO2 a ainsi été évitée.»
Et cette heure en moins, où va-t-elle? Si vous avez la fibre verte, vous pouvez la donner à «Earth Hour», une initiative du WWF qui invite ce samedi les «citoyens, les collectivités et les entreprises à célébrer de la lutte contre le péril climatique et éteindre les lumières». L’action est un événement mondial: 1.200 monuments ou lieux seront plongés dans le noir dont l’Empire State Building à New York, l’Acropole d’Athènes, les chutes Victoria au Zimbabwe, la tour Burj Khalifa à Dubai, le Strip de Las Vegas, 4.000 villes, 126 pays éteindront la lumière, ce qui «devrait provoquer une vague sombre qui parcourra la Terre d’Est en Ouest en commençant par Tuvalu, dans l’océan Pacifique». En France, ce sera samedi de 20h30 à 21h30, et Paris coupera les lumières de la tour Eiffel.
L’an dernier, l’opération avait entraîné une économie de 1% de la consommation d’électricité métropolitaine, soit 800 mégawatts ou 13 millions d’ampoules de 60 Watts arrêtées simultanément», l’équivalent de la consommation journalière d’une ville comme Lyon qui compte plus d’un million d’habitants.
Facebook a même été sollicité pour participer à l’opération, les utilisateurs de Twitter aussi… Opération de sensibilisation un peu gadget, diront certains qui «dénoncent une journée inutile - l’action n’étant pas suivie de gestes concrets tout au long de l’année - voire contre-productive puisque les milliers de personnes qui appuient sur l’interrupteur au même moment provoquent un pic de consommation électrique.»
Pour info, nous repasserons à l’heure d’hiver le 30 octobre.