Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Publié par Scientifique

http://l.yimg.com/bt/api/res/1.2/Mha3M2XqjuKWNlM44AijPg--/YXBwaWQ9eW5ld3M7Zmk9aW5zZXQ7aD0xNTU7cT04NTt3PTMxMA--/http://media.zenfs.com/fr_FR/News/LeMonde.fr/1798693_3_82a7_une-equipe-de-chercheurs-francais-a-identifie_955ae66ee39fb78b81f9896854fa310a.jpg

 

Une souche de variole datant de trois cents ans a été identifiée sur des corps gelés de Sibérie du XVIIIe siècle, et partiellement séquencée, ce qui pourrait aider aux recherches sur l'évolution du virus, ont indiqué vendredi 30 novembre des chercheurs français.

La variole, considérée comme éradiquée par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) en 1979, a fait plusieurs centaines de millions de morts et est responsable de la disparition de populations autochtones en Amérique, en Afrique et en Asie.

 

Les éléments du virus découverts en Sibérie ont été identifiés sur un membre d'une famille de cinq personnes enterrées en Iakoutie, dans le Nord sibérien, a précisé une des chercheuses dont les travaux ont été publiés dans la revue New England Journal of Medicine. Catherine Thèves, de l'université Paul-Sabatier-CNRS de Toulouse, a indiqué que la personne autopsiée avait du sang dans les poumons, signe d'une hémorragie pulmonaire, ce qui a laissé penser aux chercheurs qu'elle avait pu éventuellement mourir de la variole. "Le virus était très dégradé" et seules quelques centaines de paires de bases de l'ADN du virus – sur 200 000 – ont pu être identifiées. Analysées grâce à un logiciel, elles ont permis de reconstituer 700 à 750 paires de bases, ce qui a permis de confirmer qu'il s'agit bien d'une souche humaine, d'après la scientifique.

 

 DEUX LABORATOIRES GARDENT DES SOUCHES DE LA VARIOLE

Cette découverte permettra d'étudier l'évolution du virus. En effet, jusqu'à présent, on ne disposait que de souches datant des années 1950 à 1980, soit portant sur seulement trente ans. "On pourra éventuellement découvrir comment il a muté, comment il s'est adapté à de nouveaux hôtes, aux grands froids..." De nouveaux prélèvements de sang seront faits sur les autres cadavres de la famille, notamment sur leurs dents, pour tenter de trouver dans le reste de sang qu'elles contiennent d'autres traces d'ADN de la variole pour compléter le séquençage du virus, selon Mme Thèves.

Outre l'université Paul-Sabatier, plusieurs laboratoires internationaux dont l'université du Nord-Est de Iakoutsk (Russie) et l'université de Copenhague ont participer aux recherches menées. Seuls deux laboratoires, un russe et un américain, gardent encore des souches de la variole, afin de pouvoir lutter contre le bioterrorisme en fabriquant des vaccins en cas de nécessité.

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article