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Publié par Scientifique

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Le Muséum dévoile ce mercredi la carte de l'expansion potentielle du frelon asiatique en Europe. Depuis 2004, l'insecte, recensé dans 39 départements, a envahi la France...

Il prolifère depuis 2004 en France, mais n’a pour l’instant pas été vu ailleurs en Europe, hormis en Espagne. Cependant, comme nous le révélions le 20 mai dernier, le frelon asiatique pourrait rapidement se répandre hors des frontières françaises. Le Muséum national d’histoire naturelle vient de terminer un travail de modélisation écologique réalisé par trois équipes, sous la direction de l’entomologiste Claire Villemant. Il a permis de déterminer les zones d’acclimatation potentielle de ce frelon invasif (voir carte). Les résultats sont publiés cette semaine dans le journal Biological Conservation.

 

Cette étude confirme donc que la plupart des pays d’Europe ont un risque non négligeable de voir le frelon asiatique, ou frelon à pattes jaunes, s’y acclimater, avec une probabilité plus forte le long des côtes atlantique et du nord de la Méditerranée. D’autres régions comme la Péninsule des Balkans et la Turquie pourraient, dans le futur, être également envahies.» Calire Villemant confiait le mois dernier à 20Minutes que, pour arriver à cette conclusion, «nous avons comparé sa ligne d’invasion actuelle, avec les zones où il s’est développé en Asie, et nous avons constaté que, chez nous, il s’acclimate mieux dans les régions où les étés sont plutôt humides.»

 

Importé accidentellement de Chine par un horticulteur du Lot-et-Garonne, le frelon asiatique a rapidement conquis la France. En 2010 il a été recensé dans 39 départements, essentiellement dans le Sud-Ouest.

 

L’insecte, de relative petite taille et avec les pattes jaunes, est réputé pour s’attaquer aux ruches. Sa croissance en France est donc très inquiétante pour la filière apicole. «Cela dit nous n’avons pour l’instant pas de chiffre précis pour affirmer qu’il s’attaque de manière systématique aux ruches. Donc il est difficile de mesurer son impact réel pour l’instant. On peut toutefois supposer que les petits apiculteurs sont davantage exposés à ce danger.» Son nid, rond ou ovale, atteint souvent à la fin de l’été plus de 50 cm de diamètre (80 cm pour les plus gros), et il est généralement situé très haut dans les arbres.

 

Mickaël Bosredon

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