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Publié par Scientifique

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Morphée est sélectif. Certaines personnes sont dans ses bras pendant neuf heures, d'autres, comme l'ancienne Première ministre britannique Margaret Thatcher, se contenteront de cinq heures au maximum.

 

Grâce aux réponses de 4.000 résidents européens (notamment en Estonie, Allemagne, Italie et Pays-Bas) sur leurs habitudes de sommeil et leurs ressources génétiques, une équipe de chercheurs de l'université Ludwig Maximilians de Munich et de l'université d'Edimbourg a pu conclure à l'existence d'un variant du gène ABCC9 que partageraient ceux qui dorment «significativement» moins, résume la BBC, référant à une étude publiée en ligne sur la revue scientifique Molecular Psychiatry.

 

Ce gène est notamment présent chez les personnes qui présentent un risque de maladie cardiaque ou de diabète. «Les relations entre la durée du sommeil et d'autres conditions de santé comme les maladies cardiaques et le diabète peuvent en partie être expliquées par un mécanisme moléculaire sous-jacent commun», avance le docteur Karla Allebrandt, qui ignore toutefois le mécanisme de causalité entre le gène et les habitudes de sommeil qui s'ensuivent. Jim Wilson, de l'université d'Edimbourg, rappelle également que les habitudes de sommeil proviennent généralement des habitudes de la famille, de l'environnement dans lequel on vit mais également de l'âge ou de la saison.

 

Les scientifiques ont abouti à une conclusion similaire pour les drosophiles qui présentent un équivalent du gène ABCC9. Cette étude s'ajoute à d'autres sur la biologie du sommeil, rappelle ABC News: en 2008, des chercheurs avaient trouvé un gène associé à la narcolepsie et en 2010, une étude expliquait que des différences génétiques pouvaient expliquer pourquoi certaines personnes avaient besoin de davantage d'heures de sommeil.

 

«Notre société a associé la somnolence à des traits de personnalité, comme la paresse et la dépression, mais en fait, certaines personnes sont généralement plus fatiguées durant la journée. Nous devons accepter le fait que la durée de sommeil est génétiquement déterminée», affirme Mark Mahowald, directeur médical du Minnesota Regional Sleep Disorders Center. 

 

Comment savoir quel est le rythme de sommeil que son corps réclame? Interrogé par la chaîne télévisée canadienne CTV, le docteur Colin Shapiro estime qu'il faudrait se laisser une à deux semaines sans réveil pour évaluer le nombre d'heures de sommeil nécessaires pour remettre à jour ses batteries.

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