Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Publié par Scientifique

http://s1.lemde.fr/image/2013/05/07/534x267/3172090_3_e43d_tir-d-une-fusee-vega-a-kourou-le-13-fevrier_bc504fb35ab295263344fc4aafb6c171.jpg

 

La fusée européenne Vega a décollé dans la nuit du lundi 6 au mardi 7 mai depuis le Centre spatial guyanais (CSG) de Kourou pour mettre en orbite deux petits satellites d'observation de la Terre, l'européen Proba-V et le vietnamien VNREDSat-1, selon une retransmission du tir par Internet.

Prévu initialement dans la nuit de vendredi à samedi, le lancement avait dû être reporté en raison de conditions météorologiques défavorables. Le vol des trois premiers étages de la fusée doit durer un peu plus de six minutes, à l'issue duquel la partie supérieure AVUM allumera son moteur pour mettre en orbite le satellite Proba-V. La séparation de ce dernier interviendra un peu plus de 55 minutes après le décollage.

 

D'une masse de seulement 140 kg, le satellite est destiné à cartographier la couverture végétale et ses variations à la surface du globe, avec un rythme quasi quotidien. Créé par l'Agence spatiale européenne (ESA), il est doté d'une version réduite et améliorée de l'instrument Végétation qui équipe les célèbres satellites français Spot 4 et 5, dont il doit poursuivre la mission. Proba-V sera d'ailleurs placé sur une orbite identique à celle des Spot, héliosynchrone à 820 km d'altitude.

 

Le satellite européen embarque également d'autres instruments qui lui permettront de sonder l'espace qui l'entoure à la recherche de particules et de rayonnements, en particulier à l'aide d'une puce conçue initialement pour le LHC (accélérateur de particules) au CERN (Organisation européenne pour la recherche nucléaire).

 

Environ une heure après, l'étage AVUM se séparera du satellite VNREDSat-1, conçu par Astrium pour le compte de l'Académie des sciences et technologies du Vietnam. Il s'inscrit dans la volonté du gouvernement vietnamien de créer une infrastructure spatiale permettant au pays de mieux surveiller les effets du changement climatique, prévoir les catastrophes naturelles et prendre les mesures appropriées, mais aussi optimiser la gestion de ses ressources. D'un poids de 115 kg, il enregistrera des images avec une résolution de 2,5 m à 10 m sur son orbite située à 665 km d'altitude.

 

Trois minutes plus tard, Vega se sera séparé de son troisième et dernier passager, ESTCube-1, un micro-satellite universitaire estonien de seulement 1,3 kg. Il testera dans l'espace une voile solaire électrique et contribuera à la recherche spatiale en Estonie.

 

Capable d'emporter jusqu'à 1,5 tonne en orbite basse (700 km d'altitude), Vega vise le marché des petites charges utiles, principalement des satellites institutionnels d'observation de la Terre. Ce petit lanceur a surtout vocation à garantir un accès européen à l'espace sur ce secteur, jusqu'à présent dominé par des missiles stratégiques russes reconvertis, de type Rockot ou Dniepr.

 

Vega vient compléter la gamme des lanceurs opérés depuis Kourou, aux côtés du poids lourd Ariane 5 ECA (jusqu'à 9,5 tonnes en orbite de transfert géostationnaire) et du mythique Soyouz russe (jusqu'à 3 tonnes) qui a déjà plusieurs tirs à son actif depuis la Guyane française.

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article