Top départ pour une mission scientifique avec Arte

Un programme sur le site Internet et l'antenne d'Arte invite tous les curieux de nature à participer à l'observation de l'arrivée du printemps...

A quelle date les premiers bourgeons de noisetiers vont apparaître dans votre région? Et dans le jardin de mamie, combien y a-t-il de vers de terre par mètre carré? Pour répondre à ces questions, Arte invite ses internautes et spectateurs à se saisir de leur smartphone ou de leur appareil photo dès le 29 février et à prendre part à la «Mission printemps». Votre mission, si vous l’acceptez: observer tous les signes de l’apparition du printemps et aider les scientifiques à comprendre les effets du réchauffement climatique.

Ce programme inédit, entre Web et télé, s’inscrit dans une démarche scientifique rigoureuse. Avec des partenaires référents sur chacune des douze missions (la Ligue pour la protection des oiseaux, le CNRS, le Muséum national d’histoire naturelle…), les données envoyées par les internautes viendront enrichir les programmes de science participative déjà en cours, comme Spipoll. «Il y a un an, nous avons fait un état des lieux des programmes de science participative qui existent, explique Chloé Jarry, productrice déléguée chez Camera Lucida. Il y en a presque un nouveau par mois. Pour accompagner ce mouvement, nous en avons choisi douze qui marqueront les douze semaines du printemps.»

Fin février, les premiers paparazzi du printemps pourront partir à la recherche des vers de terre, en les faisant sortir de leur abri grâce à un stratagème à base de moutarde… «Il y aura sur le site des protocoles précis et rigoureux pour recueillir les données, précise la productrice. L’idée n’est pas d’aller mettre les mains dans les nids d’hirondelles!» Suivront une mission sur la feuillaison des noisetiers, sur la sortie des lézards des murailles, l’éclosion des fleurs de lilas ou l’apparition des lucanes cerf-volant.

De retour de mission, les photos pourront être publiées sur le site d’Arte, qui synthétisera les contributions. Conçu comme un réseau social, le site permettra aussi de discuter entre observateurs de la nature et de parler avec les scientifiques référents. «C’est un renouveau de la phénologie, commente Antoine Bamas, producteur chez Camera Lucida. On a longtemps considéré que c’était un truc de grand-mère anglaise, mais les scientifiques ont besoin de tout mesurer, partout.» Un documentaire sera diffusé en juin pour illustrer comment les observations collectées sont utilisées par les scientifiques.