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Publié par Scientifique

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Photo fournie par Greenpeace de l'un de ses membres mesurant à l'aide d'un compteur Geiger la radioactivité le 27 mars 2011 à Fukushima. (© AFP Christian Aslund)

 

Le Premier ministre japonais Naoto Kan a affirmé jeudi que la centrale nucléaire accidentée de Fukushima, dans le nord-est du Japon, devait être démantelée, lors d’un entretien avec le chef du Parti communiste nippon, a rapporté l’agence de presse Kyodo.

Tokyo Electric Power (Tepco), opérateur et propriétaire de la centrale Fukushima Daiichi, a estimé inévitable de démanteler les quatre premiers réacteurs, une fois terminées les difficiles opérations de refroidissement en cours, qui pourraient prendre des mois.

Mais le président honoraire du groupe, Tsunehisa Katsumata, a laissé entendre mercredi que les réacteurs 5 et 6, épargnés par la catastrophe, pourraient être conservés.

Les premières tranches de la centrale Fukushima Daiichi ont été installées il y a plus de quarante ans sur la côte du Pacifique, à 250 km au nord de la mégapole de Tokyo et de ses 35 millions d’habitants.

Rejets

Par ailleurs, un taux d’iode radioactif en hausse, 4.385 fois supérieur à la norme légale, a été mesuré dans l’eau de mer prélevée à 300 mètres au sud de la centrale nucléaire accidentée de Fukushima (nord-est du Japon), a indiqué jeudi l’exploitant Tepco.

Il s’agit du plus haut niveau mesuré d’iode 131 depuis le début de la catastrophe déclenchée le 11 mars par le très fort séisme suivi d’un tsunami.

Ce taux d’iode radioactif était 1.250 fois supérieur à la norme samedi, 1.850 fois supérieur dimanche, puis avait chuté en début de semaine avant de nettement rebondir mercredi, à 3.355 fois la norme légale.

Impact durable

Depuis le début de l’accident, toujours en cours, la centrale japonaise a rejeté de nombreux produits radioactifs, principalement de l’iode et du césium, transportés par les milliers de tonnes d’eau qui ont été déversées par les secours pour refroidir les installations et dont une partie a nécessairement ruisselé dans le Pacifique tout proche.

Selon Tepco et l’Agence de sûreté nucléaire nippone, cette radioactivité relâchée dans la mer se dilue avec les marées et le risque sur les algues et les animaux marins n’est pas important.

Selon d’autres spécialistes, ces rejets radioactifs dans l’océan Pacifique seront sans conséquence majeure à l’échelle planétaire, mais ils pourraient avoir un impact notable, voire durable, sur la vie marine au large de la centrale japonaise.

Les techniciens qui luttent depuis bientôt vingt jours pour éviter une catastrophe majeure à Fukushima sont entravés dans leurs opérations par des nappes d’eau fortement radioactive qui ont envahi des salles et des galeries techniques.

Pas d'élargissement du périmètre

Malgré tout, les autorités japonaises ne prévoient pas dans l’immédiat d’élargir le périmètre d’évacuation de 20 km autour de la centrale de Fukushima, a déclaré le porte-parole du gouvernement après l’annonce par l’AIEA de niveaux de radiation élevés à 40 km de distance.

«L’AIEA (Agence internationale de l’énergie atomique) nous a informés que le niveau de radiation dans le sol dépassait les limites prévues par l’AIEA et nous a demandé de suivre de près la situation sur la base de ces informations», a déclaré le porte-parole, Yukio Edano.

Interrogé sur un éventuel élargissement du périmètre d’évacuation, M. Edano a répondu: «Je ne pense pas que ce soit quelque chose de nature à exiger une telle action. Mais le fait que le niveau de radiation dans le sol soit élevé conduit inévitablement à soulever la possibilité qu’une accumulation (de radiation) à long terme puisse être dangereuse pour la santé».

«De ce fait, nous allons continuer à suivre le niveau de radiation avec la plus grande vigilance et nous prévoyons de prendre des mesures si nécessaire», a ajouté M. Edano.

Niveaux inquiétants à 40 km de la centrale

L’AIEA a indiqué mercredi que les niveaux de radiations mesurés dans un village à 40 km de la centrale de Fukushima dépassaient les niveaux recommandés.

«Les premiers résultats indiquent que l’une des valeurs limites justifiant une évacuation, selon les recommandations de l’AIEA, a été dépassée dans le village de Iitate», a déclaré le chef du département de sûreté et sécurité nucléaire de l’AIEA, Denis Flory.

Le village d’Iitate est situé à 40 km au nord-ouest de la centrale de Fukushima endommagée par le tsunami du 11 mars, où les autorités tentent toujours d’empêcher un accident majeur.

La zone d’évacuation autour de la centrale nucléaire couvre actuellement un rayon de 20 kilomètres, le gouvernement ayant recommandé aux habitants vivant dans la zone comprise entre 20 et 30 kilomètres de partir également, mais sans les y forcer. L’ONG Greenpeace a recommandé une extension d’au moins 10 km de la zone d’évacuation.

(Source AFP)

Libération.fr

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